Shepparton, ville de poussière et où la température moyenne
tourne autour de 40°, ville bien connue des européens et particulièrement des
français pour le ramassage des fruits et des légumes, ville pas
particulièrement agréable ni jolie… Mais on a des trucs à raconter !!
Nous sommes arrivés dimanche 2 février après deux heures de
route de Melbourne. Chaleur étouffante, on a donc passé 5h à la piscine
municipale.
Le soir un coup de fil à 21h d’un cultivateur de tomates qui
nous donne rdv tous les six à 5h40 le lendemain à une station essence.
Lundi 3 février, nous voilà en tenue de combat à la station
essence. Ca commence moyen, le gars a 45min de retard… On finit par le suivre
jusqu’au gigantesque champs avec une petite centaine de « pickers »
(les ramasseurs) déjà sur place. Un indien à la barbe grise et la clope collée
à sa bouche nous montre quelles tomates prendre. On est un groupe de 8, il est
7h on commence à attraper les tomates. Sauf que les plants sont au raz du sol,
les tomates ne sont pas mures, donc on a très peu de rendement pour le mal
qu’on se donne, en plein cagnard, des mouches dans les yeux et la bouche, des
doigts durcis par la terre, pas d’eau ni d’ombre à dispo, des toilettes qui
bâtent le record de l’immondice et des BIN (les grosses cagettes qu’on doit
remplir) de 700kg ne se remplissent pas vite. La BIN vaut 60$ (à peu près 42€),
en 6 heures on en remplit 4 à 8 personnes, c’est à dire 30$ par tête. On est crevés
on a mal partout et en discutant avec les autres pickers on se rend compte
qu’on s’est bien fait avoir… On le saura pour la prochaine fois ! (Une
semaine plus tard nous n’avons toujours pas récupérer cet argent et nous
pensons ne jamais en voir la couleur…).
Le lendemain nous « pointons », comme les dizaines
et dizaines d’autres pickers, au bureau national qui gèrent le besoin de main
d’œuvre dans les champs. Deux heures plus tard nous sommes tous les deux
appelés pour aller ramasser des pommes ! Nous faisons 2h d’essai en début
d’après midi (normalement les boulots dans les champs s’arrêtent vers 14h à
cause de la chaleur), et même si le rendement n’est pas folichon, c’est moins
catastrophique que les tomates et la propriété est à taille humaine tenue par
un bon vieux fermier au chapeau de cowboy. On y entraine donc nos 4 autres
compagnons, nous serons seulement 6 pickers et complètement autonomes. Ian le
fermier nous explique le boulot, le sac sur le ventre, les échelles dans les
arbres, les BIN à remplir, les tracteurs à ramener bref, c’est
tranquille !
Nous commençons le boulot vers 6h30 et terminons vers 13h.
Ca nous permet de mieux travailler car il fait encore frais, et de profiter de
nos après-midi pour bricoler les vans, ou simplement flâner au bord du lac de
Shepparton.
Samedi 8 on a fini les pommes, les arbres sont déjà nus.
Repos, baignade, bricolage sur le van et petite soirée de prévue ce soir. On ne
va pas s’attarder à Shepparton...
Entre samedi et dimanche nous avons eu trois visites de la police et des rangers pour nous prévenir que les risques d'incendie sont à leur extrème. Ils ont bien fait, dimanche le "Total Fire Barn" est déclenché et dans la journée un "bush fire" a été vu à 20km au sud de là où nous sommes. Rien de bien grave pour nous. On reprend la route demain pour la « Great
Ocean Road » (route côtière à l’ouest de Melbourne) ou pour chercher
d’autre picking dans la Yarra Valley (vallée du vin).
En plus la ville de Shepparton est un fléau pour les vans,
on a rencontrés 4 autres français en van et ils ont eu que des soucis. Le notre
nous a fait une frayeur : grosse fuite au radiateur, mais finalement
bouchée par le la poudre métallique spéciale stop fuite. Première vidange pour
Bertrand et c’est reparti. Vaillant tient le coup et nous aussi !
On vous embrasse fort.
La photo dans la piscine est splendide :D
RépondreSupprimerJe vois que tout roule!! de gros bisous
Lolo
Vous êtes bien courageux, mais au moins vous savez ce que vous voulez ! Profitez bien les baroudeurs ! Et encore merci pour ces superbes photos !
RépondreSupprimerBisous bisous
Athé