Vous l’attendiez tous et le
voilà, l’article sur notre périple de 3 jours autour
d’ « Uluru », « Kata Tjtuta » et « Kings
Canyon ». Ce qui représente beaucoup de route sur place, on vous met une
petite carte pour que vous ayez un aperçu…
Dimanche 22 juin nous voilà donc
à l’aéroport et nous n’avons pas été très débrouillards côté billets d’avion
sur internet. Malgré avoir relu la veille en long large et en travers, nous
n’avons pas compris l’enregistrement en ligne… Arrivés devant les portes
d’embarquement le Stewart sans aucune compréhension humaine, nous annonce que
nous ne pouvons pas monter dans l’avion, que les bureaux d’enregistrement à
l’étage viennent de fermer, qu’il est donc impossible de nous accepter à bord (nous
pensons que la barbe de Bertrand ne joue pas en notre faveur haha). Crise de
panique, nous devons être à Alice Spring (la « grosse » ville du
désert) aujourd’hui car demain à 5h du matin notre excursion guidée (chère et
non remboursable) commence. Il n’y a qu’un autre vol à la destination d’Alice
Spring aujourd’hui et c’est avec la compagnie « Qantas » (question
prix y a pas pire en Australie). Ca nous coutera 400$ par personne pour ce vol
interne de 3h30. Allez on décompresse, on relativise, nous voilà dans un avion
qui part pour la bonne destination, l’argent n’est que chose matérielle… Nous
dégustons chaque bouchée du repas à bord et chaque minute du téléviseur
individuel histoire de rentabiliser les 400$.
Arrivés à Alice Spring, la ciel
est bleu, le soleil tape, il fait chaud !! Elsa a toujours mal a son genou
alors nous y allons doucement. Nous prenons la navette comprise dans notre
excursion qui nous emmène jusqu’à notre auberge de jeunesse. Petit réconfort
nous sommes surclassé à l’auberge, au lieu d’un dortoir nous avons une chambre
rien qu’à nous (le karma peut-être). Nous faisons quelques courses dans Alice
Spring et ce qui saute aux yeux ce sont les nombreux aborigènes dans les rues.
La précarité de leur peuple est vraiment présente…
Lundi 23 juin, 5h du matin tous
aux gardes à vous ! Il fait froid devant les grilles de l’hôtel, nous
attendons notre bus aux côtés de Marion la toulousaine. Le voilà ! Et le
guide survolté avec ! Il s’appelle « Lee » il a un foulard à la
Kohlanta sur les cheveux, un grand sourire avec piercing et nous accueille avec
une énergie folle. Après une tournée de plusieurs hôtels de la ville, le bus
est complet et c’est un joli melting-pot de nationalités : 5
français ; 2 Hongkongais ; 2 indonésiennes ; 5 chinoises ;
1 allemand ; 3 australiens ; 3 italiens. C’est en musique que nous
commençons le périple en ligne droite au milieu du désert.
Nous sommes assez étonnés de la
végétation de cette route désertique. Il y a beaucoup plus d’arbres et de
plantes que nous le pensions, ce n’est pas juste du sable rouge à perte de vue.
2h30 plus tard nous faisons une
halte pipi / point-de-vue sur un lac salé et la montagne sacrée
« Attila » qu’on ne peut approcher en raison de la culture aborigène.
Le soleil se lève mais nous
apprenons qu’entre la semaine passée et celle qui commence la température a
chuté de plus de 10 degrés, on risque d’avoir froid ces 3 jours. Nous ne
quittons pas nos pulls. Sur la route nous faisons une pause ramassage de bois
car ce soir il faudra se réchauffer auprès du feu et apparemment des chamallows
grillés sont prévus au dessert !
C’est vers 12h que nous arrivons
au camping d’Uluru. Nous posons nos sacs dans la structure tente / cuisine /
salle-à-manger, nous dévorons nos sandwiches et en route pour ce monolithe
géant (qui techniquement est en réalité un « inselberg », Uluru n’est
que la partie émergée de cette gigantesque formation rocheuse). Nous faisons
d’abord le tour d’Uluru avec le bus ce qui nous permet d’observer ces multiples
facettes, formes et surfaces. Il n’est pas du tout lisse et carré comme on peut
le croire, il est cagneux, tortueux, troué, fissuré.
Nous commençons une balade
agrémentée des explications de Lee sur la culture aborigène, ses mythes, ses
rites. C’est fascinant. Chaque recoin d’Uluru a une explication, une histoire,
une fonction parfois.
- Une grotte peinte qui servait de
lieu d’apprentissage pour les enfants
- Un trou dans la roche ? pas
seulement. C’est par ce trou que les jeunes garçons se cachaient et regardaient
leurs ainés chasser.
- Un rocher en forme de serpent qui
fût un dieu belliqueux détruit par une mère protectrice.
- Une grotte en forme de vague
qui était leur cuisine, territoire
des femmes aborigènes qui transmettaient aux jeunes filles l’art de trouver de
la nourriture dans la nature et l’art de se soigner avec l’environnement
désertique.
- Le point d’eau sacré. Lorsqu’il
pleut (c’est à dire 6 jours par an) l’eau récupérée sur les sommets d’Uluru
tombe en cascade le long de la roche laissant une trainée noire de résidu
d’algue. Il y a plusieurs trous d’eau autour d’Uluru, la roche étant très
poreuse l’eau est aspirée et redéposée aux pieds du monolithe.
Nous continuons la balade autour
d’Uluru, écoutant attentivement les explications de Lee, profitant des quelques
bancs pour reposer le genou d’Elsa.
A la fin de la journée nous
allons sur le point-de-vue spécial coucher de soleil pour admirer les couleurs
rouges sur Uluru. Hélas, il fait froid mais surtout très nuageux, le soleil ne
perce pas.
Retour au camp. Nous installons
nos « swag » (oui c’est le véritable nom. Ce sont des sortes de
sur-sac de couchage en tissu épais, résistant et imperméable, dans lequel il y
a un matelas et un sac de couchage. Le swag se ferme totalement autour de vous
et il y a même une capuche à rabattre sur la tête. Ca fait très sarcophage mais
dans le désert c’est utile !).
Nous admirons la voie lactée au
dessus de nos têtes tout en dégustant nos chamallows grillés. Le feu est d’un
grand secours car la température a incroyablement chuté. Nous ne pensions pas
arrivés à dormir avec nos swag complètement fermé mais le froid et les
« dingos » qui rodent nous font changer d’avis (le dingos est un
chien sauvage d’Australie, un mix avec le loup. Quand il y en a un qui tourne
autour de vous la nuit, je vous assure que nous avons fermé le swag en
entier !!).
Mardi 24 juin, réveil avant
l’aube car nous allons essayer d’admirer le lever de soleil sur Uluru ! Là
encore hélas les nuages trop épais ne permettent pas au soleil de se pointer.
Mais la vue reste magnifique, sur Uluru et sur la seconde formation rocheuse
« Kata Tjuta ».
Il est temps de découvrir
« Kata Tjuta », formation rocheuse de 36 sommets. Nous passons par la
Vallée des vents qui porte très bien son nom ce jour là. Nous sommes
emmaillotés dans nos pulls, manteaux, écharpes et bonnets !
La randonnée se fera doucement
pour Elsa pour ne pas trop tiré sur le genou mais elle ira jusqu’au bout. Et la
vue est fantastique. C’est un décor préhistorique. On s’attend presque à
croiser un diplodocus au prochain carrefour. Jurassic Park n’a qu’à bien se
tenir.
Dernier passage par Uluru avant
de rouler 4h jusqu’à Kings Canyon. Le ciel bleu est de retour mais le froid
toujours présent. On immortalise le contraste du rouge et du bleu. C’est
beau !
4h de route plus tard, nous
installons notre second camp à 30min de « Kings Canyon » que nous
découvrirons demain. Les swag sont de sorties et on se presse tous autour du
feu ! Ce soir c’est barbecue à gogo, steak de kangourou et de
chameau ! Le ciel étant plus dégagée, la voie lactée s’illumine et forme
une arche au dessus de nos têtes. Certainement le plus beau ciel que nous
n’ayons jamais vu, et des étoiles filantes hallucinantes.
Mercredi 25 juin IL FAIT FROID.
Cette nuit a été rude. 2° seulement. Tout le monde est congelé. Nous filons
vers « Kings Canyon » pour le lever de soleil, vite vite pour qu’il
nous réchauffe un peu. Nous avons 300 marches abruptes à grimper.
Les roches de Kings Canyon sont
totalement différentes de celles d’Uluru ou Kata Tjuta. L’aspect, la couleur,
la surface, tout.
Notre guide Lee nous emmène faire
le circuit « Rim Walk » qui passe au sommet des falaises. Au milieu
de cette boucle nous descendons dans « le jardin d’Eden », un trou
d’eau permanent entouré d’une végétation luxuriante de fougères préhistoriques.
C’est magnifique. Pour le clin d’œil, Lee nous a préparé une collation :
une pomme chacun évidemment !
La fin du circuit nous fait
découvrir les dômes de grès qui témoignent de millions d’années d’érosion. Nous
vous laissons admirer les vues…
Et voilà que notre troisième
journée se termine déjà. Il y a 5h de trajet pour rejoindre Alice Spring. Nous
ferons un arrêt par le centre de l’Australie et par une ferme de dromadaires
(merci Elsa pour cette délicate photo de famille).
Ces trois jours sont passés à une
vitesse folle. Nous aurions pu vous écrire tellement plus de choses sur tout ce
que nous avons appris sur le désert, la culture aborigène, la faune et la
flore. Ou encore vous partager les dizaines de photos qui ne rentrent pas sur
cette page de blog. Voilà un condensé de ces trois jours incroyables, le reste
on vous le montrera à notre retour.
Jeudi 26 juin après une nuit
reposante et confortable dans notre auberge de jeunesse nous reprenons l’avion
pour Sydney où nous retrouvons notre Alex qui a gardé Vaillant ces 5 jours. Le
programme de la suite des aventures de « Berlza in oz » est avant
tout la vente du van ! Il faut régler cette histoire au plus vite pour
être libre de terminer en beauté ce séjour (pourquoi pas Bali ?). Les
jours à venir vont se résumer à un retour à Sydney en tant que touristes, faire
ce que nous avions raté en décembre et surtout trouver preneur pour notre beau
Vaillant. Le genou d'Elsa va mieux grâce à une visite chez le docteur et une bonne grosse dose de cortisone!
On vous embrasse.
On vous embrasse.