dimanche 30 mars 2014

La ruée vers le picking – 24/03 au 31/03/2014

Lundi 24,  nous « pickons » le raisin aux cotés de Delphine et Antoine qui ne sont finalement pas partis de Penola. Nous faisons une belle journée de 6h mais le prochain jour de boulot est lundi prochain !! Nous n’allons pas restés une semaine à attendre, c’est décidé, nous reprenons la route.

Mardi 25, accompagnés de nous amis bretons Delphine et Antoine nous roulons vers « Adelaïde » ! Nous nous arrêtons dans la petite ville côtière de « Rose » où nous trouvons une gallérie qui vend des pâtes au chocolat. Tous les 4 intrigués, on décide de gouter ce soir pour le dessert. Nous allons jusqu’à « Kingston » où nous passerons la nuit. Hélàs, plus alléchant que bon, les pâtes au chocolat sont une grande déception, ça sent le chocolat mais aucun goût en bouche !


Mercredi 26 nous avons pas mal de kilomètres pour arriver à Adelaïde. Grâce aux conseils d’Ivy nous passons par le village de « Wellington » qui abrite un joli petit ferry gratuit pour traverser la rivière.









Arrivés à Adélaïde, nous ne nous y sentons pas si bien, plus de 2 mois sans voir de ville, ça ne nous avait pas manqué. Trop de monde, trop de voiture, trop de stress, trop de bruit… Nous trouvons à nous garer et partons à l’office de tourisme pour visiter au mieux la ville. Trois courses plus tard nous repassons au van et surprise une jolie prune nous attend, chacun la sienne collée sur le pare-brise… On a mal lu les panneaux de stationnement… 115$ par couple ça fait mal surtout quand on essaie désespérément de faire attention et d’économiser pour la suite du voyage…





Dégoutés on décide de quitter Adélaïde. C’est dommage de n’y être resté que 3h et de ne pas en avoir vu plus mais nous n’avons plus du tout l’envie et la motivation.
Encore 250km pour rejoindre la région du « Riverland » qui fait l’angle entre trois états le South Australia, le Victoria et le New South Wales. Sur la route on se remotive et on se espère trouver du boulot pour rembourser l’amande au plus vite. A 30minutes de notre point d’arrivée pour la nuit nous entrons littéralement dans un orage. Pluie diluvienne et nuit noire sauf quand les éclairs (qui tombent de tous les cotés de la route) nous aveuglent, Elsa et Antoine redoublent de concentration sur la route pour éviter le pire car les camionneurs roulent toujours aussi vite et doublent n’importe quand sans visibilité. Nous nous en sommes sortis, tout le monde va bien !


Jeudi 27 nous nous levons tôt pour aller chercher du travail grâce au site « gumtree » (leboncoin en australie ). Elsa passe des coups de fil le midi et bingo nous avons rendez-vous demain matin à Mildura pour ramasser du raisin de table. Avant de reprendre la route pour rejoindre Mildure (qui est à 200km) nous nous posons tranquillement près d’un lac et nous lançons dans un atelier sushi maison ! Une réussite !


Arrivés à Mildura en fin d’après-midi nous faisons quelques courses et trouvons un joli coin près de la rivière « Murray » pour y passer la nuit.

Vendredi 28 c’est parti pour une nouvelle expérience de « picking ». Nous suivons le 4x4 du fermier qui nous emmène à 50km de Mildura, perdus au milieu de rien. Sur place il y a déjà une douzaine de travailleurs qui commencent à « picker » et « packer » (ramasser et empaqueter). Nous allons travailler en duo, Bertrand s’arme de son super sécateur et coupe les énormes grappes de raisin noir. Puis il doit nettoyer la grappe c’est à dire enlever tous les grains abimés, pourris ou picorés par les oiseaux. Quand la grappe est belle il la pose sur le chariot d’Elsa qui « pack ». Elle remplit des sacs d’environ 1,2kg, quand elle en a 8 elle met les sacs dans une grosse boite en polystyrène qui doit peser 9,4kg. Quand la boite est pleine elle la referme, la pose sur le coté pour que le tracteur la ramasse sans oublier de coller l’étiquette de notre numéro d’équipe pour qu’ils sachent combien nous en avons fait. La grosse boite est payée 3,40$, autant dire qu’il va falloir en étiqueter beaucoup pour avoir l’impression de ne pas perdre sa journée. A 15h30 ils nous disent d’arrêter, nous avons fait 30 boites ce qui fait 100$ pour nous deux, pas génial…


Samedi 29 c’est reparti, on veut voir si il y a une marge de progression ou si nous sommes condamnés à gagner des clopinettes. Les grappes sont très abimés ce qui prend beaucoup de temps à Bertrand pour les nettoyer correctement, en plus il est tout le temps baissé et a très mal au dos. A la fin de la journée nous avons fait 46 boites mais Bertrand ne veut pas continuer il a trop mal et ne pense pas pouvoir tenir plus longtemps. Delphine et Antoine sont bien meilleurs que nous et ont fait 51 boites le deuxième jour, ils veulent rester la semaine.


Ca sera donc notre dernière soirée ensemble car nous allons reprendre la route pour nous rapprocher de Sydney dans la ville d’ « Orange » où la saison à commencée et il y a apparemment du boulot dans les pommes et les poires ! Les garçons tentent de pêcher mais sans succès. Nous profitons de cet agréable endroit que nous avons trouvé, au bord de la rivière sous les chants des perroquets et surveillés du coin de l’œil par les possums.


Dimanche 30, Vaillant va devoir reprendre du service car il y a 800km jusqu’à Orange. Un dernier bisou à nos copains bretons et en route ! Le départ fut un peu chaotique car nous sommes perdus au milieu de rien nous devons prendre des chemins peu praticable pour rejoindre la ville la plus proche et la route goudronnée. Nous roulons roulons roulons… Une pause dans la ville de « Hay » pour manger et c’est reparti. La route est très fatigante car ce n’est qu’une ligne droite sans fin au milieu du paysage plat australien (la Charente Maritime n’a qu’à bien se tenir, niveau paysage plat l’Australie gagne tous les records). On s’arrête à « Griffith » pour la nuit, au bord d’un lac.

Lundi 31 le lever de soleil sur le lac est magnifique.




Nous allons rejoindre le centre ville de Griffith pour trouver internet, poster l’article et regarder nos emails. Ensuite nous reprenons la route pour Orange, encore 300km ! Là-bas nos amis de Penola, Cassandre et Hugo, « pickent » les pommes depuis 2 jours et se font 180$ par couple par jour. On espère bien trouver la même chose !

samedi 22 mars 2014

Penola, pas si accueillante que ça - 17/03 au 23/03/14

La semaine ne commence pas fort, nous ne travaillons pas lundi… Nous restons donc près du lac asséché à 1km de l’entrée de la ville, où nous avons garé nos campervan. 
Nous sommes toujours avec les 4 autres couples français qui subissent comme nous les caprices de la météo. Quand nous ne travaillons pas, la journée est longue… Nous bricolons sur le van, nous rangeons, nettoyons, sortons le frisbee, tirons un fil à linge pour faire un volley, jouons au cartes, sortons le cerf-volant bref nous essayons de nous occuper au mieux !


Mardi 18 nous commençons (enfin) le raisin rouge dont il nous parle depuis une semaine. On « pick » en duo, de rangée en rangée on avance, on a 7 tonnes à faire, et comme nous sommes nombreux (presque 60) ça va plutôt vite, à 12h nous avons terminé. Au moment des « champions de la journée » Elsa récolte une nouvelle bouteille de vin. Puis Chris refroidit nos ambitions pour la semaine et nous explique que nous allons travailler par demi groupe, un des groupes mercredi et l’autre jeudi pour deux très petites journées… L’après-midi nous faisons un tour dans Penola, à la bibliothèque pour quelques mails, au supermarché pour des courses, à la station essence pour le plein et recharger le gaz de notre bouteille…


Mercredi 19 c’est donc en demi groupe que nous allons travailler. Le champs est petit et c’est une journée sans Monsieur Chris du coup nos chefs sont beaucoup plus cool, on a le droit de parler, ça bavarde et ça chante dans les rangées ! Mais seulement 3h30 de travail… Ca commence à être vraiment limite, nous ne travaillons pas assez.
En rentrant sur le camp nos collègues du deuxième groupe nous apprennent qu’il ont eu une visite des « rangers » qui leur ont donné une amende de 200$ et l’obligation de déménager car ce n’est apparemment pas un endroit autorisé alors que nous avions un papier qui nous disait le contraire. Il leur a dit que les habitants de Penola en avaient marre des gens qui vivent en camper-van, qu’ils avaient trouvé des seringues à certains endroits, des poubelles abandonnés…etc Ils nous mettent tous dans le même sac et ne montrent aucune tolérance. Il n’y a qu’un endroit à Penola où nous pouvons dormir c’est un parking abandonné à 5m de l’autoroute. Nous décidons de partir dans un camping gratuit autorisé à 15km de la ville qui est plus attrayant et plus calme.


Jeudi 20 mars, pas de travail alors nous profitons de notre spot dans la forêt. Mais dans la journée un « ranger » arrive et nous explique que c’était un endroit autorisé mais que ça ne l’est plus. Nous pouvons y passer la journée mais pas y dormir. Après une après-midi au soleil nous partons la nuit tombée pour dormir sur le parking près de l’autoroute…

Vendredi matin, il pleut des cordes ce qui n’augure rien de bon pour la journée « picking ». Arrivés sur place, Chris nous confirme qu’à cause de la pluie nous ne travaillerons pas aujourd’hui… Il nous offre une bouteille de vin à chacun et nous assure que si la météo est bonne la semaine prochaine sera meilleure.
L’heure du conciliabule entre "pickers" a sonné, beaucoup veulent partir car nous avons l’impression de perdre du temps sur notre voyage en attendant désespérément des heures de boulot qui ne viennent pas. Au bout d’une heure de discussion autour de nos cartes de l’Australie certains décident de partir tenter leur chance dans la région du Riverland, d’autres continuent leur route vers Adelaïde ou Melbourne. Nous déciderons de retourner chez Ivy pour le weekend et lundi nous serons à nouveau prêt pour les vignes car c’est sur notre route. Et si la semaine ne s’annonce pas meilleure nous partirons pour Adelaïde avant de longer la Murray river qui trace la frontière nord du Victoria pour être à Sydney fin avril (l’arrivée des parents de Bertrand).

C’est donc un weekend paisible qui s’annonce grâce à la générosité d’Ivy qui même absente nous ouvre les protes de sa maison. 
Nous nous occupons des animaux, séchons ses fruits murs, récoltons les tomates et brocolis du jardin, élaguons quelques arbres, remplissons les sacs de grains…etc. Et surtout savourons chaque minute dans le confort de sa maison, la douche chaude, le feu dans la cheminée près d’un film, le four et toutes ses possibilités culinaires !

Elsa va tenter de préparer au mieux les fameuses pommes de terre à la colinette de sa Mamie Jeannette qui s’est éteinte ce jeudi dans la grandeur de ses 100 ans…
Nous vous tenons informés de la suite de nos projets, tout va dépendre de la semaine à venir dans les champs (surtout depuis que nous sommes persona non grata à Penola…) Nous pensons fort à vous et malgré la distance loin des yeux toujours près du cœur.

samedi 15 mars 2014

Nos débuts dans les vignes – 11/03 au 16/03/2014

Mardi 11 mars nous quittons le cottage d’Ivy au matin direction « Penola » à 1h de route de chez elle. C’est une petite ville connue pour ses vignobles. Nous appelons Chris le manager, c’est lui qui gère la main d’œuvre (les « pickers ») sur les vignobles de Penola et de la région. Il nous demande de revenir à 16h. Nous avons donc toute la journée à attendre… 

Nous prenons la route pour  « Mount Gambier », la ville est beaucoup plus importante, nous y ferons nos courses, un passage par la bibliothèque et un arrêt devant le fameux « blue lake ». C’est un lac qui se situe dans un ancien cratère de volcan et qui est célèbre pour sa couleur si bleue, une couleur très particulière qui reste à ce jour un phénomène mystérieux pour les chercheurs. Il ne prend cette couleur que de janvier à mars, le reste du temps il est plutôt gris comme les autres lacs. Cela serait dû à des particules de carbones qui chaufferaient avec la chaleur du soleil d’été… Il y a beaucoup de théories différentes.


A 16h nous rencontrons monsieur Chris devant le bureau où il nous fait asseoir dehors sur des chaises en plastique. Monsieur Chris est très rouge (vous voyez le lien avec les raisins assez rapidement…), il nous parle comme si nous avions 3 ans, n’adresse la parole qu’à Bertrand et répète en boucle ses deux règles d’or : Pas de cigarettes, Pas de bavardages ! 
Ensuite il nous énumère les accessoires que nous devons avoir si nous voulons travailler avec lui :
- pantalon
- Tshirt à manches longues
- chapeau
- lunettes de protection
- gants
- gourde accrochée à la ceinture
- sécateur made in France qu’il est le seul à vendre dans la région (évidemment)
Nous devons revenir demain à la même heure avec nos devoirs bien faits, il vérifiera nos tenues, pour signer les contrats.

Mercredi 12 mars, nous revoilà partis pour Mount Gambier pour acheter les quelques accessoires qui nous manquent. A 16h nous passons signer les contrats, nous avons bien fait nos devoirs, tout est en règle. Nous serons payés à l’heure (ce qui est plutôt une bonne nouvelle) et nous commençons demain, rdv 6h40 !
Nous nous sommes installés dans un camping gratuit où nous avons rencontré d’autres pickers français qui ont déjà commencé le boulot. Chaque soir le soleil nous offre de jolies couleurs sur le paysage de Penola, c’est magnifique.


Jeudi 13 mars, premier jour de travail dans les vignes. A 6h40 monsieur Chris nous fait un discours. Nous sommes une soixantaine de pickers dont 90% de français. Il nous explique que nos chefs nous donnerons à tous un surnom, qu’il ne sera certainement pas des plus agréable mais qu’il faut faire avec, lui même son surnom est « branleur » en grec… Et pour les meilleurs pickers (les moins bavards, les plus rapides) une bouteille de vin est à gagner chaque jour.
Le picking commence, on est en duo chacun d’un coté de la rangée de vigne. Elsa est avec un coréen (surnom : coréen numéro 1) et Bertrand avec une française qui campe avec nous (surnom : pyjama). A la fin de la demi-journée (hélas nous n’avons travaillé que 4h) Bertrand a un surnom : « Big Fella » (grand mec) ; et Elsa gagne une bouteille de vin parmi les 7 meilleurs pickers de la journée mais pas encore de surnom.

Vendredi 14 mars, rdv à 7h avec monsieur Chris pour le départ. Il nous fait son speech quotidien et prend son 4x4 en tête de peloton, tous les vans des pickers suivent derrière. C’est un vrai ballet automobile, plus de 20 campervan aménagés. Pour cette journée nous sommes sans partenaire et c’est beaucoup plus sélectionné qu’hier, nous ne devons garder que les belles grappes. Petite journée encore, seulement 5h. Etre payés à l’heure c’est bien car nous avons moins de pression au rendement mais quand on fait que 5h par jour c’est pas génial pour le porte-monnaie... On espère que la semaine prochaine sera plus fournie en travail car pour l’instant seulement mardi et jeudi sont prévus… sauf si il pleut ce weekend, alors, nous nous en remettons à miss météo.


A la fin de notre journée nous reprenons notre van pour passer le weekend chez…. Ivy ! Et oui, comme ce n’est qu’à 1h de route et qu’elle nous l’avait proposé nous abusons un peu plus de son hospitalité pour le weekend.
Arrivés sur place, nous lançons la machine de nos vêtements de travail et finissons quelques travaux que nous n’avions pas eu le temps de terminer. Ensuite nous sommes invités chez ses voisins Julie et Jim pour l’apéro.

Samedi 15 mars, nous reprenons notre rythme et allons nourrir tout le monde ! Chèvres, vaches, poulets et chevaux, on réattaque le circuit de la semaine dernière. 
Le temps est pluvieux, on espère que cela annonce du bon pour les vignes. 









Comme il ne fait pas beau, on ne peut pas trop faire nos travaux habituels du coup on reste bien au chaud chez Ivy à discuter au coin du feu.
Elle nous donne quelques astuces yoga pour bien s’étirer le dos après les vignes car mine de rien on est quand même courbé pendant le picking et pour deux grands spécimens comme nous c’est pas le mieux.

Dimanche 16 mars il pleut encore mais entre deux averses nous arrivons à faire quelques tâches pour Ivy : remplir les sacs de grains, couper du bois, attraper un coq pour le changer de poulailler…etc
Nous quittons Ivy qui part demain pour deux semaines au Vietnam, retour à Penola en espérants une semaine bien remplie de picking de vignes, de raisins, plus d'heures de travail et de bouteilles à gagner! On vous raconte la suite au plus vite!

lundi 10 mars 2014

Deuxième semaine dans le cottage d’Ivy – 02/03 au 10/03/14

Dimanche 2 mars, matinée à cheval ! Nous partons avec Ivy chercher deux de ses anciens champions de course pour monter ensemble. Ivy monte « Tolka Polka » qui n’est pas très docile et chacun notre tour nous monterons « Roméo » une crème qui obéit au doigt et à l’œil. Elsa est la première à monter. C’est comme le vélo, ça revient vite, dos droit, talons baissés, cuisses fermes, trot en levé… Voyant qu’elle est à l’aise sur sa monture, Ivy promet une deuxième session dans les jours à venir.


C’est au tour de Bertrand et c’est une grande première ! Toujours à gauche du heval on lui apprend à se hisser, à se tenir sur son cheval et à le diriger. Il s’en sort très bien, un vrai cavalier (avec un casque de baseball….). Nous avons adoré la balade et espérons en refaire avant notre départ !


Lundi 03 mars nous nous levons à 6h pour nourrir tout le monde car nous avons rendez-vous avec deux amies d’Ivy, Robyn et Anny, pour une partie de pêche en canoë sur la Glenelg river. Arrivés sur place, nous gonflons nos canoës gonflables, montons les lignes et c’est parti ! Le lieu est magnifique, calme et lumineux.


Elsa ne se débrouille pas très bien pour tout faire en même temps : maintenir le canoë droit, lancer la ligne, changer l’appât, ne pas faire tomber la pagaïe dans l’eau… Bertrand est beaucoup plus serein mais n’est pas plus chanceux avec les poissons, ça ne mord pas, et quand ça veut pas…. Ça veut pas. Après une belle pause pique nique nous repartons pour un deuxième assaut mais toujours pas de chance… A part pour Anny et Robyn dans leur petite barque qui amassent une bonne dizaine de belles prises. Elles nous font dont de trois d’entre elles pour que nous goutions ce soir.



Mardi 04 mars nous travaillons dans le jardin du cottage d’Ivy, nous aidons Ivy et Barb (la voisine) à régler une fuite d’eau près d’un des poulaillers. Mercredi 05 mars nous faisons un tour des barrières de la propriété d’Ivy pour réparer celles qui ont été abimées par les kangourous (qui foncent littéralement dedans et souvent se retrouvent coincés dans les cables…). L’après-midi sera consacrée au meurtre du canard mais vous savez déjà tout sur ce sujet.


Jeudi 06 mars nous nettoyons le passage des vaches, réparons des clôtures, exterminons les milliers de fougères qui poussent partout. L’après-midi nous passons du temps avec Vaillant notre van qui se sent un peu délaissé en ce moment. Il est l’heure de fixer de belles portes au meuble de la cuisine ! (pour plus de détails nous vous invitions à consulter l’onglet spécial sur l’amélioration de notre van).


Vendredi 07 mars branle-bas de combat au « Tolka Cottage », des locataires ont réservé le cottage la veille pour le lendemain, ils arrivent dans l’après-midi il faut que tout soit prêt. Poussière, saleté, toiles d’araignées (et araignées) tout doit disparaître !
Nous allons également chez les voisines leur couper du bois contre un petit billet ! Le soir nous prenons l’apéro chez elles et Bertrand se laisse couper les cheveux par Barb. A la tondeuse sur le sabot numéro 5 !





Samedi 08 mars, opération jardin de la maison d’Ivy. Rapidité et professionnalisme ! L’après-midi c’est le grand nettoyage de printemps pour Vaillant et nous montrons à Ivy tous les équipements que possède notre compagnon de route. Nous prendrons l’apéro tous ensemble dans les chaises de camping à l’arrière du van devant un coucher de soleil magnifique.


Dimanche 09 mars nous partons pour une journée entière à port Fairy. Nous étions déjà passés par cette ville lors de notre périple le long de la Great Ocean Road mais ce jour là il pleuvait. La ville est méconnaissable car envahie de milliers de festivaliers, de stands, de marchés et de scènes musicales. Nous passons la journée entre baignade sur la jolie plage Est de Port Fairy et pauses musicales en ville.



Aujourd’hui, lundi 10 mars, nous montons une deuxième et dernière fois à cheval. Cette fois Ivy sort les trois chevaux, chacun sa monture ! Bertrand va même trotter !


Nous prenons le temps l’après-midi de ranger nos affaires, trier, lancer une dernière machine car demain matin nous quittons le coin de paradis d’Ivy. Elle part dans quelques jours au Vietnam et nous nous devons trouver du boulot pour assurer la suite du voyage. Après un délicieux et copieux diner Ivy nous fait partager une dernière chose à l’australienne le « spot-lighting ». C’est un balade nocturne en 4x4 dans les chemins sinueux, armé d’un puissant spot lumineux à la recherche d’animaux sauvages. Ivy conduit et nous sommes debout à l'arrière du pick-up à la recherche des yeux luisants d'un koala, un wombat, un opossum... Nous avons pu voir une bonne centaine de kangourous et quelques opossums, c’était vraiment sympa.


mercredi 5 mars 2014

Du meurtre à la cuisson du canard – 05/03/2014

Ivy l’a dit, ce soir on mange du canard, mais pour ça il faut le mériter ! Nous voilà partis pour attraper 2 canards dans la basse-cour et apprendre toutes les étapes de préparation avant qu’ils soient dans nos assiettes.

Ustensiles utiles au meurtre :
- Un hachoir
- Un seau d’eau bouillante avec une goutte de liquide vaisselle
- Deux couteaux affutés

Première étape : ATTRAPER
Ivy et Bertrand, épuisette géante à la main, pénètrent dans la basse-cour pour se saisir de deux jeunes, gras et beaux canards. Une fois attrapés, ils les tiennent fermement sous le bras. Le canard, docile, se laisse caresser… pauvre de lui si il savait.


Deuxième étape : TUER
Ni une ni deux, parce qu’elle ne veut pas s’attarder sur la tâche qui mine de rien n’est pas très marrante, elle le couche sur une souche de bois et trois coups rapides de hachoir suffisent à lui couper la tête. Ca ne saigne pas tant que ça mais ça continue de bouger. Il faut le tenir par les pattes et le positionner « tête » dans le sol. Elsa prend le premier canard décapité et le maintien au sol non sans mal car la sensation est très bizarre. Le corps entier bouge, il bat même des ailes. Pendant qu’Elsa tente de maintenir son canard mort, Ivy règle son compte au deuxième.


Troisième étape : PLUMER
Il faut plonger le corps du canard dans un seau d’eau bouillante une bonne minute. Toutes les parties du canard doivent être mouillées et doivent bien tremper dans l’eau car cela aide à retirer les plumes facilement. Une fois sortis de l’eau et posés sur le plan de travail on commence par arracher les plumes des ailes et de la queue qui sont les parties les plus résistantes. Après on peut s’attaquer au reste du corps. Ne pas oublier les petites pousses de futures plumes noires ou roses pour ne pas les avoir dans l’assiette.


Quatrième étape : VIDER
Lorsque le canard est tout nu on lui coupe les pattes et raccourci le cou, puis on fait une incision de 5cm juste avant la queue. Entre le trou laissé par le cou sectionné et l’incision c’est l’heure de se salir les mains et de plonger ses doigts dans le corps du canard pour retirer toutes les viscères et laisser un corps bien propre. Nous mettons le foie et le cœur de coté pour faire un bon pâté. Pour la présentation parfaite on replie les pattes vers l’arrière et TADAM un vrai petit canard de chez le boucher.


Cinquième étape : CUISINER
Ivy fourre l’intérieur des canards de persil, sauge, romarin, thym, citron, oignon, ail, et quelques sauces maison (pommes et tomates). Tout autour des canards fourrés nous ajoutons les petits légumes : carottes, champignons, citrouilles, oignons, ail et à nouveaux des herbes aromatiques. Enfin, la petite touche finale d’Ivy : deux grandes et belles tranches de bacon sur le dos des canards.


Pour la cuisson 1h30 suffit mais comme nous étions occupés à réparer un tuyau percé du coté des poules nous l’avons laissé au chaud 1h de plus. Bertrand nous a fait ses fameuses patates à la sarladaises avec du gras d’oie et que dire de plus à part que c’était délicieux et qu’en effet un canard ça se mérite car c’est du boulot !


Que les végétariens ou âmes sensibles qui nous lisent se rassurent ce sont des canards qui ont eu une belle vie, ils ont été bien traités, bien nourris et tués sur le coup donc sans aucune souffrance. Rien n’est gâché rien n’est jeté, une fois de plus c’est ce qui nous plait dans le mode de vie d’Ivy. Tout a une utilité aux uns ou aux autres et tout est lié.
Nous tenons à remercier chaudement les deux canards pour leur générosité. Reposez en paix dans nos estomacs.